Français et anglais : pourquoi les Français sont-ils si mauvais en anglais?

Article par Marvin

Français et anglais : pourquoi notre niveau en anglais est-il si mauvais ?

Français et anglais : des difficultés spécifiques pour les Français

C’est la relation complexe entre les langues français et anglais, à la fois proches et différentes, qui explique certaines difficultés d’apprentissage des élèves francophones : Le français et anglais étant assez proches, l’étudiant français a tendance à appliquer des calques phonétiques et linguistiques. Si vous apprenez une langue très différente, vous devez tout apprendre à partir de zéro.

Mais avec une langue qui a le même alphabet, il est très difficile de ne pas appliquer ce que l’on sait déjà. On peut appliquer le son français à un mot lorsqu’il y a des différences phonétiques importantes. Un domaine où les Français ont souvent des difficultés est la prononciation.

Par exemple, le fait qu’il existe plusieurs façons de dire un même son est particulièrement difficile à intégrer : les Français auront naturellement tendance à dire « seat » et « sit » de la même façon, alors que le « i » est long et étiré dans le premier cas, puis court et relâché dans le second.

La langue française n’a qu’une seule prononciation pour chaque son.

Ainsi, les Français prononceront de la même façon « beach » et «bitch » ou « sheet » et « shit » (plage, chienne ou drap, merde), ce qui peut provoquer des malentendus gênants !

De même, il existe souvent différentes phonétiques pour d’autres voyelles en anglais, alors qu’un enfant français apprend qu’il n’y a qu’une seule façon de dire « a », par exemple.

Pour plus d’informations sur les difficultés spécifiques aux Français, jetez un coup d’œil ici.

La cadence

Une autre difficulté pour l’étudiant français est l’accent et le rythme des mots et des phrases dans la langue anglaise. L’une des plus grandes difficultés pour les Français est l’accent. La langue française a une approche très différente à ce sujet, nous articulons chaque syllabe avec à peu près la même force, alors qu’en anglais ce n’est pas du tout le cas.

Avant tout, il faut savoir où placer l’accentuation des mots.

On l’enseigne à l’université dans des cours de langue spécialisés, mais dans les lycées, où l’on n’a que quelques heures par semaine et des niveaux très hétérogènes, on n’a pas le temps d’entrer dans ces détails.

En anglais, il existe un accent lexical, c’est-à-dire une syllabe plus marquée que les autres.

En français, cela n’existe pas vraiment, le rythme est complètement différent et c’est très difficile pour les étudiants français. Le français accentue généralement la dernière syllabe.

La mélodie des phrases est un concept important qui ne s’apprend pas forcément, mais s’inscrit naturellement dans le contact avec la langue.

Diverses études scientifiques suggèrent que cette accoutumance passive à une langue commence avant la naissance, lorsque le bébé est encore dans le ventre de sa mère.

Voici une lecture intéressante sur le fait que certaines langues sont parlées plus rapidement que d’autres, le français se situant en 3ème position.

 

L’exposition à la langue

Après la naissance, les occasions informelles et non académiques d’apprendre une langue dans des environnements quotidiens ont un rôle qui, s’il n’est pas quantifiable, est souligné par tous les spécialistes.

Les parents français et anglais qu’ils maîtrisent, les voyages individuels à l’étranger ou l’exposition à la langue dans la vie quotidienne et dans les médias sont des facteurs assez importants.

Le ministère français de l’éducation nationale est d’accord avec l’idée que « l’école ne peut pas tout faire » : Les pays qui réussissent le mieux sont ceux où il existe un environnement propice à l’apprentissage de l’anglais, et où l’anglais est important. La compréhension vocale est un prérequis pour communiquer.

À Malte et en Estonie, la plupart des élèves qui ont participé à la grande enquête de la Commission européenne sur le niveau de langue étrangère en Europe ont déclaré parler régulièrement l’anglais à la maison. Dans ces conditions, l’école n’est pas entièrement responsable des difficultés des élèves français en anglais.

L’inhibition des étudiants français

Lorsqu’ils s’expriment en anglais, les étudiants français sont très timides par rapport à leurs camarades étrangers. Est-ce dû à l’éducation, peut-être à un manque de présentations et de prises de parole dans les écoles et universités françaises ? Le fait est que les Français ont peur de faire des erreurs.

Les Français ne sont pas « mauvais en langues » comme on le dit souvent, mais ils ont peur du ridicule. Ils ont le plus grand mal à s’engager dans des activités orales, à prendre des risques, à faire confiance. C’est comme s’ils préféraient calculer à l’avance ce qu’ils ont à dire, ou se taire, pour ne pas se tromper.

Résultat : ils sont souvent complètement figés et incapables de communiquer spontanément dans une langue étrangère.

Un autre facteur est l’histoire prestigieuse de la langue française, qui était la langue des rois dans toute l’Europe sous l’ancien régime. Le français reste aujourd’hui une langue officielle dans de nombreuses organisations internationales comme les Nations unies et l’Union européenne.

Cette perception d’une langue qui a une place particulière dans l’histoire est peut-être aussi la raison pour laquelle les étudiants français ne sont pas motivés pour apprendre d’autres langues.

En outre, c’est une tâche difficile pour les enseignants d’avoir des élèves qui ne voient pas l’intérêt et n’osent pas parler.

Pour connaître l’opinion du public et des experts sur les raisons pour lesquelles les Français ont tant de mal avec l’anglais, lisez ceci